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 L'informatique français encerclé par les Indiens ?

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dravinou
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dravinou


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MessageSujet: L'informatique français encerclé par les Indiens ?   L'informatique français encerclé par les Indiens ? Icon_minitimeMar 9 Sep 2008 - 17:49

Les Jeudis

À l’heure où le débat sur le référendum en France a marqué les esprits et a révélé au grand jour les peurs de l’insécurité sociale, un mot à fait recette :
« délocalisation ». Mais le plombier polonais n’a-t-il pas occulté des débats l’informaticien indien ? La délocalisation dans le monde des technologies de l’information porte un nom : l’offshore. Elle a un protagoniste, qui aimante 80 % des contrats : l’Inde. Et une histoire : 40 % des entreprises américaines se droguent à l’offshore.
Scénario classique : une société américaine envoie le matin par e-mail, à des informaticiens basés à Bangalore, les données du problème informatique auquel elle doit faire face. Après un sommeil réparateur, l’équipe reçoit la solution le lendemain. Elle économise ainsi 40 % de ses coûts en transférant ses opérations de back-office en Inde. Plusieurs paramètres entrent en ligne de compte : le coût de la main d’œuvre, la taille des projets et la barrière de la langue, inexistante avec les Indiens anglophones.


2 millions d’emplois déplacés d’ici 2008

Selon le cabinet Deloitte Research, deux millions d'emplois vont se déplacer des pays occidentaux vers l'Inde d'ici 2008, dont une bonne partie sera qualifiée et spécialisée dans les services "business". D’ou les craintes qui naissent en France. Paul Hermelin, président de Cap Gemini Ernst & Young, déclarait ainsi dans La Tribune en 2003 : « Les sociétés de services et d'ingénierie en informatique - SSII - connaîtront un scénario de délocalisation comparable à celui des entreprises textiles. » À l’époque, sa société comptait 600 employés en Inde (sur un effectif total de 52 600 personnes). En 2005, le nombre d’employés indiens a cru de 300 % quand celui des employés globaux augmentait de 13 %. Le phénomène s’est donc concrétisé. Mais quel est le pourcentage de clients français dans le chiffre d’affaires de la filiale indienne ? Une question sans réponse puisque la société Cap Gemini ne souhaite plus communiquer sur ce sujet brûlant.

D’après le cabinet d’études IDC, les protagonistes de l’offshore indien ne représenteraient pas, pour le moment, une menace directe pour les informaticiens français. Les sociétés indiennes d’offshore ont construit leur succès sur des marchés verticaux comme les télécoms, les nouvelles technologies ou la recherche automobile, faisant de la maintenance ou améliorant des applications fonctionnant sur des systèmes embarqués. Or une des caractéristiques françaises, comme le rappelle Pierre Dellis, délégué général du Syntec-Informatique, est « l’incapacité congénitale du client français à définir des normes stables. Nous sommes dans une culture du mouvant et, entre la mise en chantier du projet et sa conception finale, il y a une évolution que les sociétés d’offshore ne pourraient contrôler. La défaillance se situe au niveau de la maîtrise d’ouvrage. » Le modèle indien devrait tout de même s’imposer en Europe, selon l’étude IDC, du fait «des ressources internes, du savoir-faire et de l’engagement de cette industrie. »


« Comparer avec le textile n’a aucun sens »


Ivan Beraud, secrétaire général du syndicat Betor Pub CFDT, reste très mesuré : « Depuis 1998, on entend parler d’informaticiens indiens qui viendraient envahir le sol français et déstabiliser le marché national. Rien de cela n’est arrivé et pour une raison simple : les informaticiens indiens sont très bien payés dans leur pays et ont un niveau de vie relativement supérieur aux Français. Alors comparer la situation avec le secteur du textile n’a aucun sens. »

Autre raison de ne pas – trop – s’alarmer : en Europe occidentale, les services Recherche et Developement englobent bien plus que de la maintenance et du développement d’applications. Le système offshore, et notamment le body shopping (location de main d’oeuvre), ne convient pas toujours dans des projets qui nécessitent une présence locale. D’ailleurs, on voit se développer un phénomène concurrent : le nearshore. Des entreprises en province remportent les marchés, grâced à des coûts moindres et à leur proximité. « La France reste immunisée contre l’offshore du fait de sa culture, estime Pierre Dellis. Le client demande un rapport de proximité et n’hésite pas à en payer le prix. Quant au développement de programmes et à leur maintenance, ce qui représente 30 à 35 % de l’activité, il est potentiellement délocalisable. Mais le chiffre d’affaires offshore stagne depuis 2 ans aux alentours de 2 %. Le nearshore reste l’alternative, avec Unilog et IBM qui décentralisent vers Amiens ou Clermont-Ferrand. Les grosses pointures ont plus de faciliter à offshoriser mais si elles le font, c’est en toute discrétion. »




mis à jour le: 20/08/2008 - 2:29 PM
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