Stonehenge était une sorte de Lourdes préhistorique, selon des archéologues britanniques
LONDRES - Deux archéologues britanniques avancent une nouvelle explication sur le mystérieux site mégalithique de Stonehenge, dans le Sud de l'Angleterre, qui alimente les spéculations depuis des milliers d'années. Les professeurs Geoffrey Wainwright et Timothy Darvill pensent que des pèlerins malades y venaient de toute l'Europe dans l'espoir de guérir.
"Nous avons trouvé plusieurs raisons de croire que les pierres ont été construites dans le cadre d'une croyance dans un processus de guérison", a déclaré le Pr. Wainwright devant les journalistes réunis à la Société des antiquaires de Londres.
Jusqu'à présent, les diverses hypothèses faisaient de Stonehenge un temple où était révéré le soleil, un site de sépulture sacré, ou encore une calculatrice astronomique géante.
MM. Wainwright et Darvill étaient les premiers archéologues à y réaliser des fouilles depuis plus de 40 ans. Au centre du site se trouvent deux cercles rares roches bleues transportées depuis le Pembrokeshire, au Pays de Galles. Or ces pierres étaient réputées pour leurs propriétés curatives, notent-ils.
Les squelettes découverts sur place portaient des traces de blessures ou des signes de maladies graves. "Lorsqu'ils venaient au monument de Stonehenge, les gens étaient dans un état de détresse, pour parler poliment", a expliqué le Pr. Darvill.
Selon les deux collègues, cela indique que les gens venaient de toute l'Europe à ce sanctuaire dans l'espoir d'une guérison. Ce qui n'exclut pas les autres fonctions de Stonehenge.
"Ca a pu être un temple, en même temps que c'était un centre de guérison", a affirmé M. Darvill. "Tout comme Lourdes, par exemple, demeure un centre religieux". AP