Ferrari en panne ?
On aura rarement vu tant de remous dans le P.A.F. que cet été. Des remous qui, avec l’affaire de l’éviction de PPDA, ont même parfois pris l’allure de véritables raz-de-marée ! Le pape de l’info, payant son insolence envers le Président, laisse sa place à la belle Laurence Ferrari, pour laquelle Nicolas Sarkozy aurait eu un faible. Mais qu’en est-il aujourd’hui ?
Un pari réussi
Abonnée aux émissions de reportage avec son ex-compagnon Thomas Hugues, Laurence Ferrari ne semblait pas taillée pour la grand messe du 20H. Pas de diplôme de journaliste (elle est attachée de presse de formation), pas assez senior… Son départ sur Canal+, en pleine période électorale, lui aura donné une crédibilité d’intervieweuse directe et tenace. Elle lui aura également permis de convaincre Nicolas Sarkozy qu’elle était parfaite pour le rôle. Celui-ci, agacé par un PPDA selon lui vieillissant, aura-t-il oeuvré auprès de Martin Bouygues pour la favoriser ? Ce sera en tout cas elle qui succèdera au monstre sacré.
Des débuts en fanfare
La première édition du JT de Laurence Ferrari a fait l’effet d’une bombe. Certes, l’éviction de Poivre avait fait grand bruit et tout le monde suivait l’affaire. Mais rien ne laissait supposer un résultat aussi brillant. Le 25 août, elle rassemble 8,3 millions de téléspectateurs pour une audience de près de 41%. Un record ! L’effet d’annonce et la curiosité avaient tourné à plein. Tout le monde voulait assister au premier tour de piste de Ferrari.
Un réveil douloureux
PPDA avait enregistré une part d’audience moyenne de 35,5% (8 millions de téléspectateurs) sur le premier semestre 2008. Au bout de 5 jours, Laurence Ferrari avait perdu 1 millions de fidèles par rapport à sa première et ne rassemblait plus que 7,4 millions de Français. Pas de catastrophe, mais rien ne lui serait facile. Seule satisfaction : elle réussissait à faire diminuer l’âge moyen de l’auditoire.
Et maintenant ?
Lundi 15 septembre, elle était tombée à son plus bas : 32,7% de part d’audience… Dès que "Plus belle la vie" commence, elle perd de l’audience. David Pujadas (qui est tout de même encore loin derrière) se stabilise mieux dans le temps. L’état de grâce, pour la belle blonde, n’aura pas duré longtemps. En coulisse ou sur les plateaux de télévision, PPDA jubile. Moment d’anthologie : son passage à l’émission de Thomas Hugues sur France 5 où l’ex-compagnon de l’animatrice demande à l’ex-présentateur du 20H de commenter les résultats de la belle…
Ce qui ne marche pas
On ne peut pas reprocher à Laurence Ferrari sa présence à l’antenne. Professionnelle, belle, combative, elle crève l’écran. Mais il reste beaucoup de chose à améliorer… Sa diction laisse à désirer et elle bafouille souvent. Format qu’elle voulait promouvoir, les "enquêtes" de 4 minutes qu’elle diffuse dans le JT sont bâclées et peu convaincantes (avez-vous vu le sujet sur les Hollandais, où l’on découvre émerveillé qu’ils sont… très grands ?!). Passé l’effet d’annonce, on reste sur sa faim.
Laurence Ferrari n’est en place que depuis un mois. PPDA est resté plus de vingt ans. Elle a le temps de faire mieux. Mais ses débuts, sans être catastrophiques, ne sont pas sensationnels. Au même moment, sur France 2, Christophe Hondelatte est dans l’impasse, Julien Courbet se fait écraser par la concurrence… La rentrée, cette année, est loin de faire l’unanimité… Ah si : Le Grand Journal de Canal+ aligne les records. Michel Denisot semble inoxydable. Comme quoi, changer pour changer, ce n’est pas toujours la bonne solution !
msn