Deux néo-nazis, qui projetaient de tuer 102 personnes noires dans le Tennessee, avec comme cible ultime le candidat démocrate à la Maison-Blanche, ont été arrêtés.
Déjà menacé, le candidat fait l'objet d'une protection très rapprochée de la part des services secrets.
Depuis le début de la campagne, c'est une question que nombre d'Américains se posent : et si quelqu'un tentait d'assassiner Barack Obama ? A huit jours du scrutin, les autorités américaines ont annoncé lundi que deux hommes qui projetaient de tuer le candidat démocrate à la Maison-Blanche avaient été arrêtés mercredi dernier, à Alamo, dans le Tennessee. Selon l'agence de presse Associated Press, ces personnes, deux jeunes skinheads néo-nazis, envisageaient de tuer 102 personnes noires dans cet Etat du sud des Etats-Unis, avec comme cible ultime Barack Obama.
Toujours selon l'agence, qui cite des agents de la police fédérale, les deux skinheads avaient élaboré un plan pour dévaliser une armurerie, avant de se rendre dans un lycée, où ils voulaient abattre 88 étudiants noirs et en décapiter 14 autres. Des chiffres symboliques pour la communauté blanche suprématiste. Le complot aurait été déjoué par des agents du Bureau alcool-tabac-armes à feu-explosifs. "Ils ne pensaient pas s'ils seraient capables de le faire, mais ils ont dit qu'ils voulaient essayer", a raconté un agent fédéral cité par AP.
Des menaces plus ou moins sérieuses
Présenté au tribunal vendredi dernier, les deux néo-nazis, âgés de 18 et 20 ans, ont été inculpés de "menaces contre un candidat à la présidence", "possession illégale d'une arme à feu" et "complot pour vol d'arme". Plusieurs armes à feu, dont un fusil à canon scié, avaient été saisies dans leur voiture.
En août déjà, lors de la convention démocrate à Denver, dans le Colorado, trois personnes suspectées de vouloir assassiner Barack Obama, avaient été arrêtées en possession d'armes à feu. Les trois suspects avaient déclaré vouloir tuer le candidat démocrate lors de son investiture officielle, mais les autorités avaient jugé qu'ils ne présentaient pas une menace réelle pour la vie du sénateur de l'Illinois. Cette semaine, deux universités ont par ailleurs découvert sur leur campus une effigie en carton de Barack Obama pendue à un arbre et un cadavre d'ours brun entouré d'affiches électorales du candidat. Le mois dernier, une organisation nationaliste prônant la suprématie des blancs, la Ligue des patriotes américains, avait de son côté distribué un fascicule affirmant qu'un "dirigeant noir" mènerait le pays à la destruction. Face à ces diverses menaces, le candidat fait l'objet d'une protection très rapprochée de la part des services secrets.